Press Release - German
Die Künstlerin erklärt:
"Sinnlichkeit, Begehren, Anmut, Erotik und das Fliessende des Wassers gehören alle in den Bereich der Gefühle, der Bilder und Erfahrungen, die mit dem Meer verbunden sind. Die Göttin der Liebe und der Schönheit, Aphrodite, wurde aus dem Meer geboren.
In meinen wandfüllenden digitalen Fotodrucken arbeite ich mit einer Technik, die mir erlaubt, Schichten übereinander zu lagern und damit Bilder von weiblichen Körpern und Meerestieren in ihrer natürlichen Form nebeneinander zu stellen. Mich interessiert die Vorstellung, wie es sich anfühlt, schwerelos im Wasser zu schweben, eins mit den Meerestieren, Quallen und Anemonen des Ozeans zu sein. Ich versuche damit, die unzertrennliche Verbindung aller Lebewesen zueinander sichtbar zu machen."
Aphrodite trägt die Umstände ihrer Geburt im Namen: Schaum (gr.:aphros) sammelte sich an der Meeresoberfläche, nachdem ein Titan die abgeschnittenen Geschlechtsteile ihres Vaters Uranos ins Wasser geworfen hatte. Der Schaum verwandelte sich in eine Frau, die anmutig dem Wasser entstieg und für Verwirrung in der antiken Männerwelt sorgte.
Carrie Notari zeigt die Göttin der Liebe im Moment vor ihrer "Geburt", gleichsam schwebend im Frucht-Wasser des Meeres. Transparent-filigrane Quallen umschweben sie und schmeicheln ihrer Schönheit. Wie im Spiel, im Tanz bewegen sich beide in einer grazilen Choreographie.
In der Gestalt der Liebesgöttin spiegeln sich die verschiedensten Aspekte vom Umgang mit Sexualität, Schönheit und Rollenverständnis. Der weibliche Körper als Subjekt und Objekt der Kunst reflektiert gesellschaftliche Befindlichkeiten im Bezug auf Schamgrenzen, Intimität, sexuelle Tabus und Schönheitsideale. Die Wahrnehmung von Nacktheit wird aus dem jeweiligen soziopolitischen Kontext bestimmt und mit moralischen Bewertungen versehen.
Seit den 1970er Jahren schwankt die Beschäftigung mit dem weiblichen Körper zwischen ästhetischer Darstellung und aggressiver Auseinandersetzung; Schmerz, Schock und Provokation waren künstlerische Mittel zur Hinterfragung bestehender Normen und tradierter Vorstellungen.
Verletzungen, sowohl körperlicher wie seelischer Art, unter denen besonders Frauen unter der immensen Schönheits- und Verfügbarkeitsforderung zu leiden hatten und noch haben, wurden gnadenlos angeprangert.
Carrie Notari geht in ihrer Arbeit einen anderen, subtileren Weg, abseits von aktionistischen, exhaltierten Äußerungen und stellt doch die gleichen Fragen, die heute mitnichten alle gelöst sind, die sich vielmehr in einer permanenten Wandlung befinden. Sie verzichtet auf schockierende Elemente und schafft einen sensiblen Schutzraum für "ihre" Aphrodite, deren (sexuelle) Brisanz dennoch hinter der oberflächlichen Schönheit höchst aktiv ist.
Press Release - French
"Sensualité, désir, grâce, érotique et la fluidité de l'eau, tous appartiennent au domaine des sentiments, des images et de la mémoire qui sont liés à la mer. La déesse de l'Amour et de la Beauté, Aphrodite, est née de la mer.
Pour mes photographies digitales imprimées au grand format couvrant les murs, je travaille avec une technique qui me permet de réaliser des superpositions, et ainsi juxtaposer des images du corps féminin et des êtres marins dans leur forme naturelle. Je m'intéresse à la projection, à la simulation du ressenti, d'ondoyer dans l'eau sans gravitation, d'être en symbiose, ensemble, avec les animaux marins, les méduses et les anémones des océans. Ainsi j'essaye de rendre perceptible les liens indéfectibles qui unissent tous les êtres vivants." (Carrie Notari)
Aphrodite porte en son nom les circonstances de sa naissance. L'écume, du grec aphros, s'accumula à la surface de la mer, après qu'un Titan ait jeté à l'eau le sexe coupé de son père Uranos. L'écume se transforma en une femme qui, avec grâce, s'éleva des eaux et contribua à semer le trouble parmi la gente masculine de l'antiquité.
Carrie Notari montre la divinité de l'Amour à l'instant avant sa naissance, en quelque sorte tournoyant dans l'eau féconde, le liquide amniotique de la mer. Des méduses diaphanes et filigranes l'entourent et flattent sa beauté. Comme en un jeu, en une danse, déesse et méduses sont absorbées par une choreographie grâcieuse.
En la figure de la déesse de l'Amour se reflètent les aspects les plus divers du rapport à la sexualité, à la beauté et à la perception des rôles. Le corps féminin, en tant que sujet et objet des arts, révèle des modes sociaux relatifs aux limites de la pudeur, à l'intimité, aux tabous sexuels et à l'idéal de beauté. La perception de nudité, déterminée par le contexte sociopolitique du moment, est connotée de valeurs morales.
Depuis les années 1970, la considération du corps féminin balance entre une figuration esthétique et un débat agressif. La douleur, le choc, la provocation, ont été des moyens pour les artistes pour sonder une normativité en vigueur et des considérations véhiculées par la tradition.
Les blessures tant physiques qu'affectives et psychiques, que les femmes, surtout au vu des grandes sollicitations dans l'ordre de la beauté et de la disponibilité, ont eu à endurer, ce qui, souvent, est encore d'actualité, ces blessures étaient dénoncées sans ménagement.
Carrie Notari emprunte une voie autre, plus subtile, à l'écart des déclarations actionnistes et exaltées, en posant pourtant les mêmes questions, qui, aujourd'hui, n'ont pas, toutes, trouvé de réponse, et qui, plutôt, se retrouvent dans de permanentes transformations. Elle renonce à des éléments choquants et installe un endroit de protection sensible à son Aphrodite, dont la puissance sexuelle, sous le couvert d'une beauté apparente, est toujours grandement active.
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